lundi 9 mars 2009

La "lionne" française


« La Lionne », c’est ainsi qu’on surnommait Régine Crespin.(1927-2007). Ambassadrice du chant français à l’étranger, celle qui a su séduire Herbert von Karajan et le public du festival de Bayreuth en 1958 pour son interprétation de Kundry dans Parsifal a pourtant eu du mal à franchir les portes de la célébrité dans son propre pays. Reste l’une des plus grandes Maréchale et l’un des plus grands sopranos wagnériens de la seconde moitié du XXème siècle.

Née en 1927, Régine Crespin a connu une carrière internationale d’une grande richesse, allant de l’opérette (la Périchole) au drame avec pour sommet une Kundry, datant de ses débuts à Bayreuth, en passant par la Marie Stuart de Schumann et les Nuits d’été de Berlioz.
Excellant aussi bien dans des grands rôles que dans des créations (elle participe à la première française des Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc), elle révèle dans La Grande-Duchesse de Gerolstein un autre pan de sa personnalité, celui de la femme facétieuse et pleine d’enthousiasme.
Ovationnée dès ses débuts sur la scène de l’opéra de Mulhouse pour son interprétation d’Elsa de Lohengrin comme « une artiste qui a toutes les chances de faire une brillante carrière » (Journal Républicain, 1950), la cantatrice a connu une carrière faite de retentissants succès et de déconvenues, comme lorsqu’elle quitte la scène sous les huées à la fin du premier acte de Parsifal en 1974.

Ayant entamé une tournée mondiale d’adieux en 1989, c’est à l’enseignement que Régine Crespin s’est consacrée pendant les vingt dernières années de sa vie, formant ainsi, de 1976 à 1992 plusieurs générations de chanteurs.

La voici dans un répertoire (léger) qu'elle affectionnait, à savoir la Grande Duchesse de Gerolstein de Jacques Offenbach interprétant "Ah que j'aime les militaires"